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dimanche, 05 octobre 2008

Fakir et sa planche à clous

Eau tiède à tous les étages...

 

Samedi matin 4 octobre, l’employé de la Poste (qu’on appelait le “facteur“ du temps du service public) a glissé dans ma boîte aux lettres un numéro de Fakir, daté d’Octobre 2008. Un numéro particulièrement squelettique (un simple recto-verso format A4), qui, pour cette seule raison, ne doit pas être le vrai Fakir du mois. Plutôt une sorte de “ relance ” à l’attention de lecteurs infidèles, ou un appel à se rendre, le mercredi 22 octobre dès 18 h 30, à la “ Teuf à Babeuf ”, Salle Dewailly à Amiens (théâtre et chansons avec “ La bande à Rosa ”, débat avec Henri Emmanuelli et Frédéric Sawicki, auteur de “ La société des socialistes ”)...

Amiens, pas vraiment la porte à côté pour le Caennais moyen, qui n’a après tout aucune vraie raison de lire Fakir. Et pourtant...

 

 

Fakir, le canard qui manque dans notre basse-cour caennaise...

Fakir, sans grands moyens, sans pub (le nerf de la guerre de la presse classique, et une des bonnes raisons, parmi d’autres, de son manque de pugnacité), est pourtant un volatile du genre coriace, qui depuis son apparition en 1999 n’a pas cessé de dénoncer, de façon très documentée, le système De Robien en vigueur à l’hôtel de ville d’Amiens jusqu’au 17 mars 2008. Ce qui lui a valu au moins deux procès en correctionnelle dont son plumage ne semble pas avoir trop souffert. La plume est toujours acérée, sa une l’annonce en sous-titre : “ Fakir n'est lié à aucun parti, aucun syndicat, aucune institution. Il est fâché avec tout le monde ou presque. ”

Je ne développe pas. Le mieux est d’aller voir sur place...

http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=rubr...

... et de prendre connaissance de quelques compliments mérités:

“ Ce bimestriel alternatif publié à Amiens est un bon exemple de ce que devrait être la presse dissidente partout où les quotidiens régionaux, en situation de monopole de fait, préfèrent dorloter les puissances en place. ” (Le Monde diplomatique, avril 2000)

“ L’exemple même d’un ‘contre-pouvoir’ local : un petit mensuel qui enquête sur les pouvoirs du cru : quotidien régional dominant, municipalité, banques, etc. ”

(Serge Halimi, auteur des Nouveaux chiens de garde, dans Le Monde diplomatique, novembre 2002)

Quant à Henri Maler, responsable du site Acrimed (Action Critique Médias), il attire l’attention sur ...la multiplication des procès intentés par les notables locaux, peu habitués à se voir contestés par des enquêtes aussi irrévérencieuses que précises. ”

L’animal mérite décidément qu’on s’intéresse à son cas...

 

 

Amiens ou Caen, 6 mois après, page blanche...

Je reviens à notre Fakir d’Octobre 2008. Sous le titre “ Quand on n’avance pas... ”, une simple ligne en caractères gras: “ On ne devrait pas gâcher d’encre à parler de la mairie d’Amiens: pour l’instant, une page blanche conviendrait mieux... ”, ... et 3 courtes colonnes assassines dont j’extrais ce qui suit:

“ Quelle était, au fond, la principale promesse de la campagne menée par Gilles Demailly ? Davantage de bus ? Peut-être. Davantage de logements sociaux ? Sans doute. Mais au-delà de ça était martelé un autre engagement: allait souffler un grand bol d’air frais sur notre ville. Les habitants seraient soutenus dans leurs initiatives (...) Et le candidat de la gauche jetait de la “ démocratie participative ” comme une formule magique... Six mois se sont écoulés. Pour les bus, pour les logements sociaux, on verra: il est trop tôt, encore, pour critiquer ou applaudir. Pour le grand bol d’air frais, en revanche, c’est mal barré (...) Il s’est renfermé. A verrouillé son cabinet avec des universitaires qui lui ressemblent. A confié les portefeuilles à des fidèles lieutenants, techniciens sans vision. A ressenti la moindre remarque comme une menace. Avec pour consigne: on ne bouge pas. On se tait. (...). ”

Petit exercice à me rendre sans faute pour vendredi prochain, dernier délai: remplacer Amiens par Caen, Gilles Demailly par Philippe Duron, “ universitaires ” et “ fidèles lieutenants ” par ce que vous voudrez (profs, toubibs et experts comptables, radicaux mous et fayots verts, vizirs lorgnant la place du calife, etc.).

 

 

Variante caennaise

Entre Amiens et Caen, une petite différence, toutefois. Le nouveau maire d’Amiens, quoique ressentant la moindre critique comme une agression, ne semble pas encore menacer ses administrés tant soit peu critiques de poursuites devant les tribunaux, comme le faisaient son prédécesseur et ses “ fidèles lieutenants ”, qui joignaient sans complexe le geste à la parole.

Notre Duron n’hésite pas quant à lui à manier cette menace. On a ici même publié sa lettre du 20 juin 2008, relative à 3 textes figurant sur ce blog: “ ... vos propos revêtent un caractère diffamatoire (...) Je ne peux en conséquence les tolérer et vous demande de procéder, sans délai, à la suppression de ces commentaires. A défaut d’exécution de votre part, je me verrai contraint d’engager à votre encontre une action judiciaire ”.

Le Tribunal Administratif de Caen n’ayant jugé les propos en question qu’un peu vifs, mais nullement diffamatoires, je n’ai rien changé aux textes en question. Ni le promoteur, ni la municipalité n’ont fait appel de ce jugement. Et Philippe Duron ne m’a pas envoyé ses témoins...

Je sais bien que votre métier est difficile, et que votre classe est chargée, M. Duron. 55 élèves, même s’ils sont bien sages, même s’ils roupillent, ce n’est certes pas une sinécure. Faites-les donc travailler. Mais évitez les manifestations intempestives d’autoritarisme, surtout si vos avertissements restent sans conséquences. La pédagogie, c’est votre métier. C’était aussi celui de Mme Le Brethon. Tirez-en la leçon. Sous peine de finir Inspecteur Général.

 

 

Pour en savoir plus sur Amiens, De Robien et les siens, et … Fakir, bien sûr:

http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=arti...

17 mars 2008 ; “ Nous félicitons Gilles Demailly et ses colistiers pour leur victoire. Mais il faut veiller, dès maintenant, à ce que cette victoire soit aussi la nôtre, et qu'elle le reste. Il nous faut maintenir un contre-pouvoir, pour que les promesses ne soient pas oubliées, pour que demain le clientélisme de la gauche ne remplace pas le népotisme de la droite. ”

http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=rubr...

21 juin 2008

Pendant les municipales, Ch'tio Fakir a mené une victorieuse anti-campagne, avec plus de 70 000 documents diffusés. Mais d'emblée, nous avions prévenu   : “   Si c'est la gauche qui passe, il faudra les pousser au cul.   ” Nous poursuivons aujourd'hui cette mission de salut public, à notre modeste mesure, pour qu'Amiens ne s'enlise pas dans la bureaucratie, le clientélisme, les calculs d'appareil...

 

Pour recevoir la newsletter gratuite de Fakir :

http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=news...

 

 

 

 

 

 

 

mardi, 24 juin 2008

Le député-maire Philippe DURON en direct sur ce blog, à propos de la « Villa des Dames » ou de Tourville…

Et maintenant les menaces…

En attendant le jugement du Tribunal Administratif de Caen dans l’affaire opposant l’association Hastings Saint Nicolas à la ville à propos du permis soi-disant modificatif de M. Fernando de Almeida Gomes (« Villa des Dames » ou de Tourville sur l’avenue du même nom), et avant la réalisation de quelques menus travaux de rangement sur ce blog, je me dois d’informer mes fidèles lecteurs du courrier reçu ce jour de M. le député-maire.
En voici donc une copie…

lettre DURON 20 juin 2008.jpg

Je profite de l’occasion pour indiquer succinctement à ces mêmes lecteurs la teneur des conclusions de Madame le Commissaire du Gouvernement (magistrat qui, sans participer au délibéré, est chargé d’indiquer au tribunal son avis sur la solution à donner au litige) lors de l’audience de vendredi dernier 20 juin, au cours de laquelle ce dossier de la « Villa des Dames » était évoqué.
Le Commissaire du Gouvernement a donc conclu pour diverses raisons à l’annulation du permis en question, comme a pu le constater aussi M. Jérémie JAMES, qui représentait la commune à l’audience. Elle a notamment considéré, comme notre association le soutenait, que les importantes modifications apportées au projet rendaient nécessaire un nouveau permis (et non un simple modificatif), et que le règlement du POS exigeait le respect d’un recul de 10 mètres par rapport aux berges des cours d’eau (ici le ruisseau des Blanchisseries)…
Des procédures et des règles que les services municipaux (urbanisme et contentieux) sont chargés de faire respecter.
M. DURON envisage-t-il donc de demander raison de ses propos à Madame le Commissaire du Gouvernement auprès du Tribunal Administratif de Caen ?

P1020549.JPG

La "Villa des Dames", état actuel

 

Pour en savoir plus sur ce sujet, voir l'article de Nathalie HAMON dans OUEST-FRANCE du mercredi 25 juin:

OF mercredi 25 juin 2008.jpg

 

 

 

 

samedi, 15 mars 2008

Voter dimanche pour que ça change !


Caennais si vous saviez…

Si vous saviez comment, sous Jean-Marie GIRAULT et Brigitte LE BRETHON, on a mis le service municipal de l’urbanisme (et les affaires foncières) au service (précisément) d’un tout petit nombre de promoteurs privés, en bricolant le plus souvent à leur mesure les documents d’urbanisme (plan d’occupation des sols, plans d’aménagement de zone des ZAC), et en leur délivrant fréquemment des permis de construire contestables, et plus d’une fois annulés pour ces mêmes raisons.

Si vous saviez à quels prix d’amis on leur a vendu, pendant toutes ces années et surtout depuis 7 ou 8 ans, les droits de construire leurs immeubles (toujours de standing évidemment) sur des terrains idéalement situés, et aménagés aux frais du contribuable (c'est-à-dire vous). Je pense d’abord, évidemment, à la très belle affaire (46 % de rabais) réalisée par M. WEBRE (Roger ou Didier, au choix) dans la ZAC Gardin (déjà évoquée sur ce blog). Je pense aussi, bien sûr, aux terrains bordant l’avenue Georges Pompidou à Venoix-Beaulieu, face au stade d’Ornano (commerces en rez-de-chaussée), qui ont fait le bonheur des sociétés de M. Claude JEAN. Tous ces terrains vendus 20 % moins cher au minimum, en plein boom immobilier ! Parce que la rue, ça fait du bruit… Et que les amis promoteurs perdent de l’argent, paraît-il !

Si vous saviez quelles méthodes de voyous on tolère de ses admirateurs (Fernando de Almeida GOMES) quand on est maire UMP (allez vous renseigner avenue de Tourville, entre 37 et 43…).

Si vous saviez que, depuis Brigitte LE BRETHON tout du moins, tous les adjoints préposés à la signature des permis de construire, et au bidouillage des documents d’urbanisme, étaient RPR puis UMP (c’est la même chose, mais on ne peut pas dire gaullistes, évidemment). Jean-Jacques SALMON, Thierry MARC, Daniel DETEY. La recette GIRAULT c’était pourtant les trois tiers (RPR, UDF, centre droit non encarté). Mais l’immobilier, c’était la chasse gardée des chiraquiens.

Si vous saviez dans quelles conditions Luc DUNCOMBE, adjoint « nouveau centre » (c'est-à-dire sarko-compatible) de BLB, remercié par elle avec fracas mais rabiboché avec elle après ses prouesses du premier tour, a bricolé sur les terrains de l’Institut Lemonnier un projet à la carte pour ce lycée privé et le groupe immobilier NEXITY (sur un terrain gentiment préparé par et pour M. Fernando de Almeida GOMES)…

Si vous saviez tout ça, et pas mal d’autres choses, vous iriez voter dimanche pour que ça change, pour que les espaces encore vacants et constructibles de notre ville soient intelligemment utilisés dans l’intérêt de tous les caennais, et d’abord de ceux qui par milliers attendent un logement social.

Je n’ai jamais mis mon drapeau dans ma poche, et je vais bien sûr voter pour la liste PS-PC-PRG-Citoyens-Verts. Le choix est facile pour ce deuxième tour, même si je regrette l’absence sur cette liste de quelques militants d’une gauche alternative qui y avait pourtant toute sa place, et au moins un représentant tout désigné en la personne d’Etienne ADAM, conseiller sortant.

Je vais d’abord voter dimanche pour qu’on cesse de servir la soupe à ceux pour qui le logement n’est qu’un investissement ou un moyen de défiscaliser.

J’ai bien sûr beaucoup d’autres raisons de voter à gauche (sans rien abandonner de mes exigences, en matière de résultats à atteindre dans les six ans), mais je n’irai pas au-delà de celles que je viens de donner. C’est un sujet que je connais un peu, en effet.